Surmonter le syndrome de l’imposteur chez les dirigeantes et dirigeants : comprendre, agir, transformer.

Béatrice Isal – 16 octobre 2025

Trop de dirigeantes et dirigeants sont freinés dans leurs carrières par le syndrome de l’imposteur. Il est pourtant possible de bien l’identifier et de le dépasser.

« Je dois me rappeler : tu es ici pour une raison. » Cette phrase de Natalie Portman, prononcée à Harvard, résonne chez tant de femmes dirigeantes. Malgré un parcours brillant, beaucoup vivent avec ce doute lancinant : et si un jour on découvrait que je ne suis pas à la hauteur ? (1)

Ce sentiment a un nom : le syndrome de l’imposteur (SI). Il touche de nombreux leaders – il est particulièrement présent chez les femmes à haut niveau de responsabilité.

Comprendre le syndrome de l’imposteur

Identifié en 1978 par les psychologues Pauline Rose Clance et Suzanne Imes, le SI décrit l’incapacité persistante à internaliser ses réussites. Les personnes concernées attribuent leur succès à la chance, au travail acharné ou à la bienveillance des autres, plutôt qu’à leurs compétences.

Les symptômes les plus fréquents :

  • difficulté à accepter les compliments ou la reconnaissance,
  • peur de l’échec ou de ne pas reproduire un succès,
  • sentiment d’être un “fraudeur”,
  • surinvestissement ou au contraire procrastination,
  • isolement et autodépréciation.

Clance a créé une échelle d’évaluation (CIPS) (2), composée de 20 affirmations, qui permet de mesurer l’intensité du phénomène : faible, modéré, élevé, intense.

Pourquoi les dirigeantes sont particulièrement concernées ?

Les recherches récentes confirment que les femmes expérimentent le SI de manière plus intense que les hommes.

Résultat : même au sommet, le doute s’installe. Une étude récente de l’ESSEC a révélé que 36 % des dirigeantes interrogées ont refusé une opportunité de promotion à cause du syndrome de l’imposteur.(3)

Les conséquences sur la carrière et la santé

Le SI n’est pas un simple sentiment. Il a un impact concret :

  • refus ou retard de promotions,
  • surcharge de travail pour “faire ses preuves”,
  • stress chronique, anxiété, voire burn-out,
  • perte de plaisir et retrait progressif des postes à responsabilité.

Comment le coaching aide à dépasser le syndrome de l’imposteur ?

Le coaching professionnel offre un cadre sécurisé pour travailler en profondeur sur ces mécanismes. Il repose sur une alliance de confiance entre coach et dirigeants, fondée sur la confidentialité, le non-jugement et l’éthique.

Travailler sur 4 axes clés :

  1. Identité et valeurs : qui suis-je, quelle est ma singularité, quels sont mes moteurs ?
  2. Affirmation de soi : gagner en confiance, prise de parole, assumer leur rôle dans l’organisation
  3. Reconnaissance de ses compétences : apprendre à internaliser ses réussites et baisser son niveau d’exigence, oser candidater à des postes stratégiques
  4. Plaisir et besoins : retrouver de la joie dans leur leadership, équilibrer performance et bien-être.

Les bénéfices observés : transformer le doute en levier d’impact.

Conclusion : du silence à la puissance

Le syndrome de l’imposteur n’est pas une fatalité. Oui, il touche beaucoup de dirigeantes. Oui, il fragilise leur progression et leur bien-être. Mais accompagné avec rigueur et bienveillance, il devient une opportunité de réécrire son récit professionnel.

Le coaching, loin d’être un luxe, est un investissement stratégique notamment pour les femmes dirigeantes, pour les organisations, et pour la gouvernance de demain.

Et vous, avez-vous déjà vécu ce sentiment d’imposture dans votre parcours professionnel et/ ou personnel ?

Vous voulez découvrir des outils concrets pour dépasser le syndrome de l’imposteur pour vous ou vos équipes, vous êtes simplement intéressés et curieux d’en savoir plus sur ce sujet lors d’un court temps d’échange   ? Rejoignez Béatrice pour son webinaire “Surmonter le syndrome de l’imposteur chez les dirigeantes et dirigeants” le :

📅 Mardi 18 novembre 2025 – 12h30 – 13h30 (en ligne)

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Sources :

  • (1)Class Day à Harvard University, prononcé le 27 mai 2015, à Cambridge, Massachusetts.
  • (2)Clanse impostor Phenomenon Scale (CIPS) – 1985
  • (3)Etude ESSEC @Viviane de Beaufort – Le Pas de côté » des femmes dirigeantes (2021)

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