Vous êtes en transition professionnelle. Le projet que vous avez travaillé avec votre cabinet d’outplacement est clair, vos outils sont prêts et vos démarches commencent à porter leurs fruits ! Vous êtes notamment contacté par un chasseur de tête pour un poste précis.
Votre rendez-vous avec le consultant s’est très bien passé, votre candidature a été sélectionnée et présentée à l’entreprise, vous avez passé les premiers ou plusieurs entretiens dans l’entreprise et puis … silence radio ! Vous êtes surpris de vous retrouver sans visibilité après toutes ces étapes. Les semaines passent et malgré vos relances, vous n’avez toujours pas de retour du cabinet concernant votre candidature. A quoi est-ce dû ? A qui la faute ? Vous, le cabinet, l’entreprise ? Avez-vous raté quelque chose ? Faut-il en conclure que vous êtes écarté ? Qu’est-il important de garder en tête ?
DÉCRYPTAGE DES RAISONS POTENTIELLES EN 8 POINTS.
- Le plus souvent, le cabinet lui-même ne sait pas non plus ce qu’il se passe au niveau du processus de décision dans l’entreprise, et ce malgré ses relances !
- Il est possible qu’un candidat (interne ou externe à l’entreprise; une personne qui fait partie de l’écosystème de l’entreprise) soit considéré de façon soudaine. L’entreprise va alors décider de ne pas revenir vers le cabinet tant que le processus d’entretiens et les négociations avec ce nouveau candidat ne seront pas sécurisés. Une fois ceci passé, le cabinet sera informé et vous recevrez alors un retour négatif. Ou bien, le processus en votre faveur reprendra. Mais…3 bonnes semaines se seront écoulées.
- Lorsque les recherches d’un candidat s’éternisent (parfois jusqu’à 9 mois ou 1 an), l’entreprise peut ne plus être sûre de vouloir recruter. Elle peut soudainement décider de mettre fin à la recherche alors que vous aviez été identifié. Ou bien, elle peut décider de revoir le contour du poste ou le niveau attendu du profil ; auquel cas votre profil peut ne plus parfaitement correspondre. Une nouvelle recherche va être initiée mais le cabinet voudra garder votre candidature sous le coude, au cas où l’entreprise reviendrait en arrière… Bref, le temps va passer.
- Il se peut également que l’entreprise ait émis quelques doutes sur votre candidature et qu’elle demande au cabinet de lui représenter encore d’autres profils pour qu’elle puisse faire sa sélection. Ou qu’en cas de “désistement” d’un candidat, l’entreprise puisse compter sur une short-list d’au minimum 3 personnes. Vous êtes donc toujours en course mais en attente le temps que le cabinet identifie un autre profil.
- Sur les postes de direction, et pour ne pas perdre de temps après, on note que les décideurs aiment se renseigner sur vous auprès de leur réseau. Même si vous avez fait l’unanimité, ils ont besoin de se rassurer sur votre histoire, valeur et potentiel. En fonction de leur disponibilité et de celle de leur réseau, vous pouvez vous retrouver en attente pendant plusieurs semaines.
- Également, la richesse et la variété des profils présentés par le cabinet peut amener l’entreprise à revoir son besoin initial, à se questionner sur le profil le plus adéquat, sur les contours du poste ou même son positionnement. Hésitante, elle peut demander au cabinet de maintenir motivés les candidats initiaux et de rechercher en parallèle des candidats adaptés à la potentielle nouvelle cible. (notamment pour les cabinets qui fonctionnent au succès).
- La simple négligence des consultants qui, pris dans l’opérationnel et dans le flux de leurs missions, passent à autre chose et ne vous informent tout simplement pas lorsque vous n’êtes pas sélectionné.
- Enfin, les processus de recrutement peuvent être plus longs ces derniers temps car dans le contexte actuel, il est plus compliqué d’organiser des entretiens en présentiel ou de gérer les déplacements des candidats, recruteurs, décideurs.
Conclusion : vous n’y êtes pour rien ! Les choses sont comme cela et vous devez composer avec. Gardez simplement en tête, qu’entre le moment où vous avez passé le dernier entretien avec l’entreprise et la réponse que vous allez recevoir via le cabinet, il pourra se passer jusqu’à 3-4 semaines facilement. C’est assez long en effet, d’autant plus que la notion de temps n’est pas la même lorsque l’on attend une réponse ou que l’on est dans l’entreprise, en poste, avec un quotidien et des échéances.
NOS CONSEILS
Ne vous laissez pas envahir par un état émotionnel négatif. Transformez cette énergie d’attente en énergie d’action.
Continuez à réseauter et à vous faire connaître auprès d’autres cabinets. Ce n’est pas parce que vous êtes « shortlisté » pour un poste que vous devez abandonner les autres pistes potentielles. Il est préférable d’avoir plusieurs pistes en cours et d’avoir un problème de choix -)
Le fait d’avancer sur plusieurs pistes peut par ailleurs vous permettre d’en accélérer une autre ! Vous pourrez par exemple tenir le discours suivant auprès du cabinet mandaté par l’entreprise qui vous intéresse le plus : “je suis bien avancé dans un processus de recrutement. En revanche, l’offre pour le poste de XX au sein de l’entreprise XX m’intéresse toujours vivement; dans quelle mesure pourriez-vous svp voir avec l’entreprise pour accélérer son processus de décision” ?
La chasse de tête est un processus de compétition : vous êtes nombreux à avoir un bon profil. Rappelez-vous que rien n’est gagné tant qu’un contrat n’est pas signé. Attendre n’est donc pas une option. Continuez vos démarches, multipliez vos rencontres, postulez et envoyez des CVs à plusieurs cabinets.
Faites preuve d’indulgence vis-à-vis des cabinets s’ils ne reviennent pas vers vous. Apprenez à collaborer avec eux.
Régulièrement, reprenez contact avec les consultants des cabinets que vous avez rencontrés. Ce n’est pas parce que vous aurez initialement établi un bon contact avec un consultant qu’il vous rappellera spontanément dès qu’une opportunité se présentera. Les cabinets gèrent une vingtaine de postes par an. La probabilité pour qu’il y ait un poste au moment où vous le rencontrez et qui corresponde parfaitement à vos compétences est finalement assez faible…
Retenez également qu’ils utilisent plus spontanément Linkedin que leur base de données et qu’ils ne publient en général pas beaucoup d’annonces (surtout pour des postes CODIR). Prenez donc les devants et avec régularité ! Selon le degré de proximité établi avec le consultant, passez-lui un coup de téléphone pour vous rappeler à son bon souvenir ou envoyez-lui un email pour le tenir informé de votre actualité : nouvelles formations, ajustement de votre projet, mise à jour de votre CV…. L’idée est de renforcer le lien autant que possible.
A TOUTES FINS UTILES, MESSAGES AUX CABINETS DE RECRUTEMENT
A l’Espace Dirigeants, nous avons accompagné plus de 1200 Cadres Dirigeants à se repositionner professionnellement. Nous sommes ainsi très au fait de ce qu’ils vivent et des difficultés ou plaintes que certains expriment vis-à-vis des cabinets de recrutement. 2 points se démarquent :
Un manque d’information ou de feedback en général : ils préféreraient que les cabinets reviennent vers eux plus souvent et qu’ils leur disent les choses comme elles sont ; sans détours. Par exemple en disant : “je n’ai pas d’information, je n’arrive pas à comprendre pourquoi l’entreprise ne revient pas vers nous ou alors, il y a une réorganisation et cela va prendre du temps”, plutôt que de laisser s’installer un silence, un non dit, une non information ; pouvant laisser par ailleurs une empreinte assez anxiogène.
Une absence de retour sur leurs tests de personnalité : Nos clients s’investissent intensément dans les processus de recrutement et lorsqu’ils passent des tests de personnalité, ils regrettent de ne recevoir que rarement un débrief ou leurs résultats. C’est alors une occasion de moins pour mieux se connaître ou progresser.
Il est important de souligner que les candidats que vous recevez seront des dirigeants pourvoyeurs de missions futures. Plusieurs fois, certains nous ont exprimé ne pas vouloir passer par tel ou tel cabinet alors qu’ils étaient désormais en poste et qu’ils avaient besoin de recruter, en souvenir de la façon dont le processus de recrutement avait été géré pour eux.
@L’ESPACE DIRIGEANTS
Nous sommes fiers d’offrir à nos clients une relation sur mesure, de proximité et de conseil pour les aider à gérer et à vivre de la meilleure manière qu’il soit, les évolutions des processus de recrutement et les lenteurs éventuelles. Les consultants de L’Espace Dirigeants ont en effet cette particularité d’avoir été dirigeants en entreprise sur des fonctions opérationnelles ou RH ; plusieurs ont eu à piloter des processus de recrutement et à appréhender l’écosystème de cabinets de recrutement en France ou à l’International.
Au plaisir de vous accompagner.
Karine Audousset & Caroline Degrave
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